1 - « L'Occident et l'OTAN : parlons franc » par Tony Corn
Revue des 2 mondes, juillet-août 2024, page 87
L’ordre d'international libéral fondé après 1945 est-il contesté de l'extérieur ou de l'Intérieur de l'Occident ?
(Les deux). Depuis le 11 septembre 2001, l’ordre d'international libéral fondé après 1945 n'est pas seulement contesté de l'extérieur : il est de plus en plus miné de l'Intérieur, au sein même de
l'Occident.
Sur les grandes questions stratégiques internationales Américains et Européens ont-ils une vision commune du monde ?
(Non). (Selon) l’essayiste américain Robert Kagan 2002 :« Il faut cesser de faire comme si Américains et Européens avaient une vision commune du monde, (…) sur les grandes questions stratégiques internationales les Américains sont des habitants de Mars, les Européens de Vénus ».
Les Américains n'hésitèrent pas à dilapider la bagatelle de 8 milliards de dollars pour la guerre afghane.
Y-a-t-il également un déclin institutionnel de l’Occident ?
Le déclin de l'Occident n'est pas seulement intellectuel et opérationnel : il est aussi institutionnel, que ce soit au niveau de l'Union européenne ou de l'OTAN. Depuis le Brexit voté par les Britanniques en 2016, l'hypothèse d'une désintégration de l'Union européenne n'est plus un sujet tabou à Bruxelles. () En
2024, c'est l'hypothèse d'une désintégration de l'OTAN consécutive à un Americanexit qui occupe désormais les esprits depuis qu'un retour aux affaires de Donald Trump n'est plus tout à fait impensable. Au mieux, une « administrationTrump 2.0 » envisagerait de faire de l'OTAN une alliance à 2 vitesses, dans laquelle seuls les pays consacrant 2% de leur PNB à la défense pourrait bénéficier de l'article 5.
Quelle similitude entre l'attitude du général de Gaulle à l’égard de l’OTAN et celle possible de Trump pourrait se faire jour ?
Au pire, comme De Gaulle en son temps, Trump pourrait bien annoncer un retrait de son pays du commandement intégré de l'OTAN. Trump se contente de dire tout haut ce que la Maison Blanche dit tout bas.
L'alliance de L'OTAN est-elle inconditionnelle ?
La ministre françaisedes Armées Florence Parly avait cru bon en 2019 de déclarer « L'Alliance
doit être inconditionnelle, sinon ce n'est pas une alliance. » hélas, chère Madame un allié n'est pas un ami et, depuis que le monde est monde, on n’a encore jamais vu d' « alliance inconditionnelle ».
Quelle différence d'interprétation font les Européens et les Américains du fameux article 5 du traité de l'Atlantique Nord ?
Lorsqu'ils évoquent le fameux article 5 du traité de l'Atlantique Nord, les Européens mettent invariablement l'accent sur la phrase initiale : « Les parties conviennent qu'une attaque armée contre
l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties. Lorsqu'ils pensent à l'article 5, les Américains, en revanche, privilégient ce qui suit, à savoir que chaque pays assistera la partie attaquée en prenant, « individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire y compris (sic) l'emploi de la force armée ».
Quelle est la différence entre la version initiale et la version finale de la rédaction de l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord ?
Sous l'influence du célèbre diplomate George Kennan, l’action militaire, qui, dans la version initiale de l'article 5, avait priorité, a été minimisée dans la version finale.
Quel autre article du Traité de l'Atlantique Nord relativise l'article 5 ?
Et pour plus de sûreté, les rédacteurs du traité prirent soin d'inclure un article 11 (dont on reparle beaucoup ces temps-ci à Washington) spécifiant que les dispositions du traité seraient appliquées par
les parties « conformément à leurs règles constitutionnelles respectives ». En clair : en dernière instance, la décision américaine reviendra au président et/ou au Congrès - et non au Conseil de l'Atlantique Nord.
En quoi Washington serait-il fondé à annoncer son retrait de l'Alliance ?
En 2024, soit près de 20 ans après l'engagement initialde 2006, seuls 11 pays membres de l'OTAN sur 31 ont tenu leurs promesses (de consacrer 2% de leur PIB à la défense). Autant dire Washington serait fondé à invoquer l'article 13 et à annoncer son retrait de l'Alliance. (NDLR : Article13 . « Après que le Traité aura été en vigueur pendant vingt ans, toute partie pourra mettre fin au Traité en ce qui la concerne un an après avoir avisé de sa dénonciation le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, qui
informera les gouvernements des autres parties du dépôt de chaque instrument de dénonciation ».)
Les Européens sont-ils prêts à se battre contre les Russes ?
Ce qui a le don d'exaspérer Washington, c'est que les sondages transatlantiques montrent que les Européens sont prêts à se battre … jusqu'aux derniers soldats américains. Ainsi, 63% des Allemands et 75% des Italiens escomptent bien qu'en cas d'agression d'un pays membre de l'OTAN par la Russie,
les Américains auront recours à la force, mais seulement 34% des Allemands et 25% des Italiens pensent que leur propre pays devrait en faire autant (Pew Research Center 9 février 2020).
En cas d'agression de l'Europe par la Russie, Washington serait-il fondé à déclarer que l'article 5 n'oblige en rien à l'Amérique à intervenir ?
Le traité de 1949 fut adopté 5 mois avant que l'URSS ne devienne une puissance nucléaire, et déjà, l'article 5 garantissait moins une automaticité d'action militaire/ nucléaire qu'une simple automaticité de
consultation.
(En cas d'agression de l'Europe par la Russie) Washington serait parfaitement fondé à déclarer que l'article 5 n'oblige en rien à l'Amérique à sacrifier Boston pour Bruxelles.
Quelle est l'importance respective du budget de défense de la Russie et ceux des pays membres de l'Union européenne ?
Mais, en 2023, la Russie a annoncé l'augmentation de 70% de son budget de défense pour 2024 (6% de son PIB). En parité de pouvoir d'achat, la Russie va donc consacrer plus de 300 milliards d'euros par an à la défense, soit grosso modo l'équivalent des budgets de défense de tous les pays membres de l'Union européenne.
Les officiels américains ont-ils jugé utile d'attirer l'attention des Européens sur la différence d'interprétation concernant l'article 5 de l’Alliance ?
(Non). Pendant 75 ans, pour des raisons évidentes, les officiels américains n'ont pas jugé utile d'attirer l'attention des Européens sur la différence d'interprétation concernant l'article 5.
(Oui). Ce n'est de fait sûrement pas une coïncidence si, récemment, deux anciens ambassadeurs américains auprès de l'OTAN (qui n'ont d'ailleurs pas la réputation d'être des Colombes) ont cru bon de rappeler le caractère restrictif de l'article 5.
Le « parapluie » américain de l’OTAN reste-t-il solide ?
En période de gros temps le « parapluie »américain est donc moins solide que ne l'imaginent les Européens.
Le traité de l'Atlantique Nord reste-t-il utile ?
(Oui). Ce qui n'enlève rien à l'utilité de l'OTAN, car, endernière instance, l'Alliance sert avant tout à protéger l’Europe contre ses vieux démons. Si l'OTAN disparaissait demain, il ne se passerait pas 6 mois
avant que les Roumains et les Hongrois, les Grecs et les Turcs en viennent aux mains.
Pour les élites américaines la priorité est-elle autant la Chine que la Russie ?
(Non). Pour les élites américaines la priorité est la Chine, loin devant la Russie.
Les élites américaines évoquent-elles le « partage du fardeau » de l'OTAN ?
(Non). Dès qu'on parle de l'OTAN, l'heure n'est plus aux interminables palabres sur le « partage du fardeau » mais au « transfert du fardeau ». Et sur cette question-là, la différence entre l'establishment et Donald Trump est moins de nature que de degré.
En quoi les problèmes liés à l'immigration influencent-ils l'électorat américain sur la question ukrainienne ?
Quant à l'électorat américain le sentiment qui prévaut aujourd'hui plus que jamais peut se résumer ainsi : « le Texas avant le Donbass ».
Depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, 5,8 millionsd'immigrants ont été refoulés, mais 1,6 million ont réussi à entrer illégalement, et pas moins de 25 gouverneurs républicains ont apporté leur soutien au gouverneur du Texas dans son bras de fer avec la Cour suprême.
Les coûts de l'immigration clandestine aux États-Unis sont évaluées à 150 milliards de dollars par an. Autant dire que les contribuables américains ont d'autres priorités que de financer la guerre et ou la
reconstruction de l'Ukrainistan - un État qui pointe à la 116e place mondiale pour la corruption.
Quels sont les coûts et les problèmes liés à la reconstruction de l'Ukraine ?
Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, les coûts de la reconstruction de l'Ukraine s'élèveraient à 486 milliards de dollars. Moscou est déjà averti que l'utilisation des 300 milliards de dollars russes confisqués entraînerait des représailles de même nature.
Quant aux contribuables américains, ils entendent bien faire payer les Européens sous une forme ou une autre.
Comment le Sud global entend-il contribuer à la reconstruction de l'Ukraine ?
Pour sa part, le Sud global, qui est déjà la victime collatérale des sanctions occidentales, n'a aucune intention de contribuer à la reconstruction de l'Ukraine.
Quelle est le montant de l'assistance financière de l'Union européenne à l'Ukraine ? Est-il plus ou moins important de celui du plan Marshall de 1948 pour la construction des pays européens ?
Plus le conflit ukrainien s'éternisera, plus les coûts de la reconstruction seront élevés. L'assistance financière de l'Union européenne à l'Ukraine est d'ores et déjà supérieure, en termes de pourcentage de PIB, au plan Marshall de 1948 pour la construction des 16 pays de l'Europe.
Quelle a été la cause première du Brexit ?
Les dirigeants européens feraient bien de se rappeler que la cause première du Brexit fut l'attitude jugée irresponsable d'Angela Merkel lors de la crise migratoire de 2015.
Quelle est l'estimation du nombre d'émigrants africains vers l'Europe dans les 30 prochaines années ?
150 millions de migrants africains.
Quel est le budget de Frontex pour la surveillance des frontières extérieures de l'Europe par rapport à celui consacré à l'aide à l'Ukraine ?
En 2024, l’Eurocratie a décidé de consacrer 50 milliards d'euros à l'Ukraine, alors que, dans le même temps, le budget de Frontex stagne à moins d'un milliard. () Autant dire une goutte d'eau dans la mer.
(NDLR : En 2023, le budget de Frontex s’élevait à un peu plus de 845 millions d’euros. Avec une
somme en constante augmentation, elle est l’agence européenne la mieux dotée financièrement. Le règlement européen adopté en 2019 prévoit que d’ici 2027, le budget annuel moyen soit de 900 millions d’euros.)
Quel est le budget des institutions pour la surveillance des frontières extérieures des Etats-Unis ?
À titre de comparaison, les budgets annuels de l'US Customs and Border protection, de l'US Immigration and Customs and Enforcement, et de l'US Coast Guard sont respectivement de l'ordre de 14, 8 et 10 milliards d'euros. (NDLR : Soit un total de 32 milliards, presque 100 fois le budget de Frontex !).
Avant l'utilisation des armes de destruction massives, quel type d'arme va utiliser Vladimir Poutine contre l'Europe ?
Dans le passé, Poutine, adepte de la guerre hybride, n'a pas hésité à transporter en masse des immigrants musulmans à la frontière de la Pologne et de la Finlande. S'il veut déstabiliser l'Europe, il
préfèrera, dans un premier temps du moins, l'utilisation des « armes de migration massive » (qui ne risquent pas de déclencher l'article 5) aux armes de destruction massives.
Quelles sont les conséquences pour l'Occident et en particulier l'Europe du transfert du centre de gravité du monde vers l'Indo-Pacifique ?
Le transfert du centre de gravité du monde vers l'Indo-Pacifiquen'en finit pas de « provincialiser » l'Occident en général et l'Europe en particulier.
Vu de la Chine et du Sud global à quoi se réduit la faire ukrainienne ?
Vue de Dubaïou de Shanghai, l'affaire ukrainienne se résume en gros à ceci : auprintemps 2019, Zelenski fut élu président de l'Ukraine sur la promesse demettre fin à un conflit vieux de 5 ans : fin 2021, il était au plus bas dans les sondages pour n'avoir pas su, plus ou voulu (sur ce point les avis divergent) accorder aux minorités russes du Donbass la sorte d'autonomie que la Roumanie voisine a depuis longtemps accordée aux minorités hongroises de Transylvanie. Dans le même temps, Washington a multiplié le genre d'initiatives intempestives qu'aucun président russe (qu'il soit démocrate ou autocrate) ne pouvait accepter sans réagir sous peine d'être
renversé.
Quelle attitude des États-Unis peut-elle être vue comme une déclaration de guerre hybride à la Russie n'incitant à envahir l'Ukraine en 2022 ?
En 2019, la publication par le think tank official Rand, du projet Overextending and Unbalancing Russia équivalait à une déclaration de guerre hybride et ne faisait aucun doute sur la détermination de Washington de déstabiliser la Russie par tous les moyens. La signature d'un US-Ukraine Strategic Defense Framework en août 2021 et d'une US- Ukraine Charter on Strategic Partnership 3 mois plus tard, consacrait quasiment l'Ukraine comme un membre officiel de
l'OTAN. Vu de Dubaï ou de Shanghai, ce qui devait arriva, voilà tout.
Dans le conflit russo-ukrainien, quelle attitude chez les Américains et les Européens peut-elle être interprétée comme étant deux poids deux mesures ?
Au demeurant, depuis 1974, la Turquie, pays membre del'OTAN, occupe illégalement Chypre - ce qui n'a pas l'air de troubler outre mesure ces mêmes européens qui, depuis 2014, s'indignent de l'annexion de la Crimée par la Russie.
Comment les États-Unis tentent-ils d'utiliser l'accord Swift dans leurs relations avec leurs adversaires internationaux ?
En tentant d' « arsenaliser » Swift (le plus grand réseau de messagerie financière mondiale) les Américains espéraient intimider non seulement la Russie, mais aussi la Chine - et tous les perturbateurs actuels ou potentiels du Sud global.
Quelles sont les conséquences de cette stratégie des États-Unis ?
L' « economic Shoc and Awe » (« choc et effroi », nom de la stratégie adoptée par les États-Unis lors de l'invasion de l'Irak en 2003) a eu l'effet inverse d'accélérer le tempo de la dé-dollarisation de l'économie de la part des Brics+ (8)
Quel est le poids respectif de l’économie des Brics+ (8) par rapport aux pays du G7 dans le G20 ?
L’économie des Brics+ (8) pèse aujourd'hui davantage que le G7 au sein du G20.
Y a-t-il une maritimisation du monde ?
En 2015, l'amiral Vandier remarquait déjà « dans le golfe d’Aden ce sont maintenant les marines asiatiques qui s’en dispute le contrôle. Elles ont habilement profité de l'appel pressant des Occidentaux à les aider à sécuriser le commerce maritime contre la piraterie pour se déployer dans la zone et y tisser leur toile. La signature d'un partenariat stratégique entre Djibouti et la Chine, début 2014, est la concrétisation de cette posture … Dix bases en dix ans. Le temps où l'on verra un sous-marin chinois devant Brest ou Toulon approche. »
La marine chinoise risque-t-elle de dépasser l'US Navy ?
Tous les experts s'accordent à dire qu'en 2030 la marine chinoise aura dépassé l'US Navy. (-)
Que manque-t-il militairement à la France pour être un acteur maritime à part entière plutôt qu'un simple figurant ?
À l'heure de la maritimisation du monde, ce qui manque cruellement à la France aujourd'hui pour être un acteur à part entière plutôt qu'un simple figurant, c'est « une permanence à la mer » (deux portes
avions au minimum).
Quelle est la position des élites françaises à chaque fois que l'histoire s'accélère ?
Chaque fois que l'histoire s'accélère, les élites françaisesont la fâcheuse habitude d'avoir un train de retard - que ce soit au lendemain de Sadowa (1866), de la remilitarisation de la Rhénanie (1936) ou de la sortie britannique de l'Europe (2016).
Aujourd'hui, La France a, si l'on peut dire, un porte-avions de retard.
Quelle est l'évolution récente de l'OTAN la plus intéressante ?
(Au vu du nouveau centre du monde qu’est l'Indo-Pacifique), le plus intéressant au sein de l'OTAN n'est pas l'adhésion de la Suède ou de la Finlande mais la création du directoire informel Nato-IP4 (NDLR : IP=
Indo-Pacifique) (Japon, Corée du sud, Australie, Nouvelle-Zélande).
Quelle position les élites parisiennes pensent-elle que l'OTAN devrait tenir par rapport à la question chinoise ?
Les élites parisiennes indécrottablement terriennes font aujourd'hui figure de « paysan du Danube » lorsqu'elles s'obstinent à dire que l'OTAN ne doit pas se préoccuper de la question chinoise, au motif que la Chine ne fait pas géographiquement partie de l’« Atlantique-Nord ».
Quelles conséquences cette position a-t-elle pour la France ?
Si les élites françaises refusent de troquer leur logiciel « tellurocentrique » pour un logiciel « thalassocentrique », la France, tel qu'en elle-même enfin l'éternité la change, risque fort au XXIe siècle de ne plus être dans le que le petit cap du « petit cap de l'Eurasie ».
2 - Y a-t-il une extension de l’OTAN ?
(Documents du site de l'Otan)
L’OTAN entretient-elle des relations avec des non-membres et des organisations internationales ?
Oui. Outre ses 32 pays membres, l’OTAN entretient aussi des relations avec plus de 40 pays non-membres et organisations internationales, appelés « partenaires ». Ce réseau de partenaires renforce la sécurité en dehors du territoire des pays de l’Alliance, et rend par la même occasion l’OTAN plus sûre.
Qu’est-ce que le Partenariat pour la paix (PPP) ?
Le Partenariat pour la paix (PPP) est un programme de coopération pratique bilatérale entre l'OTAN et chacun de ces 19 pays partenaires de la région euro-atlantique (dont la Géorgie et l’Arménie). (-) Sur décision du Conseil de l'Atlantique Nord, les partenariats avec le Bélarus et la Russie sont pour l'instant suspendus, compte tenu de l'environnement de sécurité actuel.
Ces partenaires ont régulièrement pris part à des réunions du Conseil de l’Atlantique Nord et à des réunions en configuration militaire, comme celle du Comité militaire en session des chefs d’état-major
qui a eu lieu au printemps 2022.
Y a t-il une interopérabilité avec les partenaires de l’OTAN ?
L'initiative pour l'interopérabilité avec les partenaires (PII) a été lancée au sommet du pays de Galles, en 2014, pour que les relations étroites entre les forces de l'OTAN et celles des pays partenaires établies au
cours des années d'opérations puissent être maintenues et approfondies. Les pays partenaires pourront ainsi contribuer à la gestion de crises futures, notamment dans le cadre d'opérations dirigées par l'OTAN, et le cas échéant à la Force de réaction de l'OTAN.
Les partenaires qui bénéficient actuellement du programme « nouvelles opportunités » sont l’Australie, la Géorgie, la Jordanie et l’Ukraine.
Qu'est-ce que l'IP et combien de membres regroupe-t-elle ?
L'initiative inclut une « plateforme d'interopérabilité » (IP) permettant à un plus grand nombre de partenaires de coopérer plus étroitement avec l'OTAN sur des questions d'interopérabilité – à l'heure actuelle, un groupe de 21 partenaires, prêts et déterminés à renforcer leur interopérabilité dans la
perspective de crises futures, participent aux réunions d'un certain nombre de comités et d'organismes OTAN en configuration IP. Il s’agit de : Arménie, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Irlande, Japon, Jordanie, Kazakhstan, République de Corée, République
de Moldova, Mongolie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Serbie, Suisse, Tunisie, Ukraine et Émirats arabes unis.