Pour une laïcité positive

Selon le discours du Latran de Nicolas Sarkozy le 20 décembre 2007

· Religions et laïcité

Notre mouvement se veut cristo-laïque car la France ne retrouvera son âme que si elle comprend d'abord que son identité tient de la conciliation entre sans régime politique laïque et sa culture chrétienne.

C'est pourquoi il se reconnait pleinement dans la laïcité positive telle que l'a bien décrite Nicolas Sarkozy le 20 décembre 2007 dans son discours du Latran à Rome en présence du pape Benoît XVI.

Extraits du discours du Latran de Nicolas Sarkozy le 20 décembre 2007 :

 


() La foi chrétienne a pénétré en profondeur la société française, sa culture, ses paysages, sa façon de vivre, son architecture, sa littérature, que la France entretient avec le siège apostolique une relation si particulière. Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes. Et la France a apporté au rayonnement du christianisme une contribution exceptionnelle. Contribution spirituelle, contribution morale par le foisonnement de saints et de saintes de portée universelle : saint Bernard de Clairvaux, saint Louis, saint Vincent de Paul, sainte Bernadette de Lourdes, sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean-Marie Vianney, Frédéric Ozanam, Charles de Foucauld… Contribution littéraire, contribution artistique : de Couperin à Péguy, de Claudel àBernanos, Vierne, Poulenc, Duruflé, Mauriac ou encore Messiaen. Contribution intellectuelle, si chère à Benoît XVI, Blaise Pascal, Bossuet, Maritain,Emmanuel Mounier, Henri de Lubac, Yves Congar, René Girard… Qu'il me soit permis de mentionner également l'apport déterminant de la France à l'archéologie biblique et ecclésiale, ici à Rome, mais aussi en Terre sainte, ainsi qu'à l'exégèse biblique, avec en particulier l'Ecole biblique et archéologique ()
Il n'est plus contesté par personne que le régime français de la laïcité est aujourd'hui une liberté : la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de pratiquer une religion et la liberté d'en changer, de religion, la liberté de ne pas être heurté dans sa conscience par des pratiques ostentatoires, la liberté pour les parents de faire donner à leurs enfants une éducation conforme à leurs
convictions, la liberté de ne pas être discriminé par l'administration en fonction de sa croyance.
La France a beaucoup changé. Les citoyens français ont des convictions plus diverses qu'autrefois. Dès lors la laïcité s'affirme comme une nécessité et oserais-je le dire, une chance. Elle est devenue une condition de la paix civile. Et c'est pourquoi le peuple français a été aussi ardent pour défendre la liberté scolaire que pour souhaiter l'interdiction des signes ostentatoires à l'école.

Cela étant, la laïcité ne saurait être la négation du passé. La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû. Comme Benoît XVI, je considère qu'une nation qui ignore l'héritage éthique,spirituel, religieux de son histoire commet un crime contre sa culture,contre ce mélange d'histoire, de patrimoine, d'art et de traditions populaires, qui imprègne si profondément notre manière de vivre et de penser. Arracher la racine, c'est perdre la signification, c'est affaiblir le ciment de l'identité nationale, c'est dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire. C'est pourquoi nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité, enfin parvenue
à maturité. Voilà le sens de la démarche que j'ai voulu accomplir ce soir à Saint-Jean de Latran.

Le temps est désormais venu que, dans un même esprit, les religions, en particulier la religion catholique qui est notre religion majoritaire, et toutes les forces vives de la nation regardent ensemble les enjeux de l'avenir et non plus seulement les blessures du passé. Je partage l'avis du Pape quand il considère, dans sa dernière encyclique, que l'espérance est l'une des questions les plus importantes de notre temps. Depuis le siècle des Lumières, l'Europe a expérimenté tant d'idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l'émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l'amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s'est fourvoyéegravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentesperspectives – que je ne mets évidemment pas sur le même plan - n'a été en
mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens
à l'existence.

Bien sûr, fonder une famille, contribuer à la recherche scientifique, enseigner, se battre pour des idées, en particulier si ce sont celles de la dignité humaine, diriger un pays, cela peut donner du sens à une vie. () Mais elles ne répondent pas pour autant aux questions fondamentales de l'être humain sur le sens de la vie et sur le mystère de la mort. ()

Benoît XVI « () il apparaît clairement qu'en réalité, ce n'est pas la totalité. Il paraît évident que l'homme a besoin d'une espérance qui va au-delà. Il paraît évident que seul peut lui suffirequelque chose d'infini, quelque chose qui sera toujours ce qu'il ne peutjamais atteindre. Si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu'on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d'espérance ". Ou encore, comme l'écrivit Héraclite, " Si l'on n'espère pas l'inespérable, et bien, on ne le reconnaîtra pas ". () Le fait spirituel, c'est la tendance naturelle de tous les hommes à rechercher une transcendance. Le fait religieux, c'est la réponse des religieux à cette aspiration fondamentale qui existe depuis que l'homme a consciencede sa destinée.

Or, longtemps la République laïque a sous-estimé l'importance de l'aspiration spirituelle. Même après lerétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège, elle s'est montrée plus méfiante que bienveillante à l'égard des cultes. Chaquefois qu'elle a fait un pas vers les religions, qu'il s'agisse de la reconnaissance des associations diocésaines, de la question scolaire, des
congrégations, elle a donné le sentiment qu'elle agissait, allez, parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Ce n'est qu'en 2002 qu'elle a accepté le principe d'un dialogue institutionnel régulier avec l'Église catholique. Qu'il me soit également permis de rappeler les critiques virulentes et injustes dont j'ai été l'objet au moment de la création du Conseil français du culte musulman. Aujourd'hui encore, la République maintient les congrégationssous une forme de tutelle, refusant de reconnaître un caractère cultuel à l'action caritative, en répugnant à reconnaître la valeur des diplômes délivrés dans les établissements d'enseignement supérieur catholique, en n'accordant aucune valeur aux diplômes de théologie, considérant qu'elle ne doit pas s'intéresser à la formation des ministres du culte.

Je pense que cette situation est dommageable pour notre pays. Bien sûr, ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d'intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c'est un homme qui espère. Et l'intérêt de la République, c'est qu'il y ait beaucoup d'hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n'ont pas rendu les Français plus heureux. C'est une évidence. Et puis je veux dire également que, s'ilexiste incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu'il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D'abord parce que la morale laïque risque toujours de s'épuiser quand elle n'est pas adossée à une espérance qui comble l'aspiration à l'infini. Ensuite et surtout parce qu'une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité. Commel'écrivait Joseph Ratzinger dans son ouvrage sur l'Europe, " le principe qui a cours maintenant est que la capacité de l'homme soit la mesure de son action. Ce que l'on sait faire, on peut également le faire ".A terme, le danger est que le critère de l'éthique ne soit plus d'essayer defaire ce que l'on doit faire, mais de faire ce que l'on peut faire. Mais c'est une très grande question.

Dans la République laïque, l'homme politique que je suis n'a pas à décider en fonction de considérations religieuses. Mais il importe que sa réflexion et sa conscience soient éclairées notamment par desavis qui font référence à des normes et à des convictions libres descontingences immédiates. Toutes les intelligences, toutes les spiritualités qui existent dans notre pays doivent y prendre part. Nous serons plus sages si nous conjuguons la richesse de nos différentes traditions.

C'est pourquoi j'appelle de mes vœux l'avènement d'une laïcité positive, c'est-à-dire d'une laïcité qui, tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout. Il ne s'agit pas demodifier les grands équilibres de la loi de 1905. Les Français ne le souhaitent pas et les religions ne le demandent pas. Il s'agit en revanche de rechercher le dialogue avec les grandes religions de France et d'avoir pour principe de faciliter la vie quotidienne des grands courants spirituels plutôt que de chercher à le leur compliquer. ()

Je mesure les sacrifices que représente une vie toute entière consacrée auservice de Dieu et des autres. Je sais que votre quotidien est ou sera parfois traversé par le découragement, la solitude, le doute. Je sais aussi que la qualité de votre formation, le soutien de vos communautés, la fidélité aux
sacrements, la lecture de la Bible et la prière, vous permettent de surmonter ces épreuves. Sachez que nous avons au moins une chose en commun : c'est la vocation. On n'est pas prêtre à moitié, on l'est dans toutes les dimensions de sa vie. () Votre contribution à l'action caritative, à la défense des droits de l'homme et de la dignité humaine, au dialogue inter-religieux, à la formation des intelligences et des cœurs, à la réflexion éthique et philosophique, est majeure. Elle est enracinée dans la profondeur de la société française, dans une diversité souvent insoupçonnée, tout comme elle se déploie à travers le monde. Je veux saluer notamment nos congrégations, les Pères du Saint-Esprit, les Pères Blancs et les Sœurs Blanches, les fils et filles de la charité, les franciscains missionnaires, les jésuites, les Dominicains, la Communauté de Sant'Egidio qui a une branche en
France, toutes ces communautés, qui, dans le monde entier, soutiennent, soignent, forment, accompagnent, consolent leur prochain dans la détresse morale et matérielle.

En donnant en France et dans le monde le témoignage d'une vie donnée aux autres et comblée par l'expérience de Dieu, vous créez de l'espérance et vous faites grandir des sentiments nobles. C'est une chance pour notre pays, et le Président que je suis le considère avec
beaucoup d'attention. Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours laradicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance. Je veux évoquer la mémoire des moines de Tibhérine et de Monseigneur Pierre Claverie, dont le sacrifice portera un jour des fruits de paix, j'en suis convaincu. L'Europe a trop tourné le dos à la Méditerranée alors même qu'une partie de ses racines y plongent et que les pays riverains de cette mer au croisement d'un grand nombre d'enjeux du monde contemporain. J'ai voulu que la France prenne l'initiative d'une Union de la Méditerranée. Sa situation géographique tout comme son passé et sa culture l'y conduisent naturellement. Dans cette partie du monde où les religions et les traditions culturelles exacerbent souvent les passions, () nous devons conjuguer nos efforts pour atteindre une coexistence paisible, respectueusede chacun sans renier nos convictions profondes, dans une zone de paix etde prospérité. Cette perspective rencontre, me semble-t-il, l'intérêt du Saint-Siège.

Mais ce que j'ai le plus à cœur de vous dire, c'est que dans ce monde paradoxal, obsédé par le confort matériel tout en étant de plus en plus en quête de sens et d'identité, la France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas d'affirmer ce qu'ils sont et ce en quoi ils croient. () Ma conviction c'est qu'ils (les Français) sont aussi en attentede spiritualité, de valeurs et d'espérance. Henri de Lubac, ce grand ami de Benoît XVI, écrivait " La vie attire, comme la joie ". C'est pourquoi la France a besoin de catholiques heureux qui témoignent de leur espérance.

Depuis toujours, la France rayonne à travers le monde par la générosité et par l'intelligence. C'est pourquoi elle a besoin de catholiques pleinement chrétiens, et de chrétiens pleinement actifs. La France a besoin de croire à nouveau qu'elle n'a pas à subir l'avenir, parce qu'elle a à le construire. C'est pourquoi elle a besoin du témoignage de ceux qui, portés par une espérance qui les dépasse, seremettent en route chaque matin pour construire un monde plus juste et plus généreux.

J'ai offert ce matin au Saint Père deux éditionsoriginales de Bernanos. Je veux conclure avec lui : " L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait. L'optimisme est une fausse espérance à l'usage des lâches. L'espérance est une vertu, une détermination héroïque de l'âme. La plus haute forme de l'espérance, c'est le désespoir surmonté ". Comme je comprends l'attachement du Pape à ce grand écrivain qu'est Bernanos.

Partout où vous agirez, dans les banlieues, dans les institutions, auprès des jeunes, dans le dialogue inter-religieux, dans les universités, je vous soutiendrai. La France a besoin de votre générosité, de
votre courage, de votre espérance. Je vous remercie.

COMMENTAIRES LE FIGARO

Par LeFigaro Publié le05/01/2008  Par Jean-Miguel Garrigues, théologien etauteur de «Par des sentiers resserrés», Presses de la Renaissances.

 


Le discours du Latran deNicolas Sarkozy marque une rupture avec les propos antérieurs des présidents de
la Républiqueen pareilles circonstances. Le président a tenu des propos qui ne sont niceux du diplomate ni ceux du fonctionnaire. Ce sont ceux d'un homme d'État.

Tout d'abord, ce n'est pas undiscours diplomatique en trompe-l'œil. En effet, la laïcité à la française,qui selon la formule célèbre n'est pas « un objet d'exportation», a su depuis
toujours masquer, sous un discours de façade, des entorses à ses propres
principes, commandées par les intérêts de la France comme puissance et parla nécessité de prendre en compte la réalité sociale. Citons deux exemplesde poids, qui ne sont d'ailleurs pas les seuls.

À l'extérieur, la Républiquereconnaît le Saint-Siège comme tel, lequel est l'autorité religieuse suprême
dans l'Église catholique, et pas simplement l'État du Vatican comme la plupart des Étatsdes pays non chrétiens. À l'intérieur, la personnalité juridique de l'Égliseest garantie par les associations diocésaines. Or, celles-ci, en vertu de ce
qui a été convenu dans un accord international avec le Saint-Siège, sont
présidées de droit par l'évêque diocésain en communion avec le pape, échappant
ainsi, en raison de la constitution hiérarchique propre à l'Église catholique,
au régime électif des associations que les lois de séparation de 1905 ont
appliqué aux associations cultuelles des autres religions.

Le discours du Latran estmarqué par un «parler vrai» qui rompt avec les faux-semblants dont se revêtait
jusque-là notre laïcité. On est en droit de voir un signe de maturité politique
dans le fait que le discours officiel sur la laïcité ne dissimule plus la
réalité des rapports entre la République et l'Église. En effet, si laRépublique, au nom de la non-confessionnalité de l'État, ne doit pas « reconnaître
» les cultes dans leurs principes religieux, elle ne peut pas les ignorer entant que corps intermédiaires, sinon de l'État (comme c'est néanmoins lecas en Alsace et en Moselle), du moins de la société civile.

À preuve de cela, le ministrede l'Intérieur a toujours été ministre de l'Intérieur et des Cultes. On devine à quel point unecécité à l'égard de la dimension sociale de la religion serait désastreuse
vis-à-vis d'une religion comme l'islam.

Mais le discours du Latrann'est pas non plus le discours d'un fonctionnaire tenu au devoir de réserve. Le président de laRépublique, élu au suffrage universel, à condition de ne pas transgresser la
Constitution et les lois de la République, peut en proposer à ses concitoyens
une lecture conforme au programme politique qu'il soumet à leurs suffrages. À la
différence d'un fonctionnaire, il n'a aucun devoir de réserve à observer, puisquesa magistrature est soumise aux choix du corps électoral.

On peut donc estimer sain quele président de la République puisse proposer à la réflexion des Français des
orientations qu'il a déjà esquissées à propos du culte musulman comme ministre
de l'Intérieur et dont il a parlé dans sa campagne électorale. Ce débat n'apas à être aussitôt recadré par des gardiens autoproclamés d'on ne sait quel
dogmatisme laïciste, lequel n'est qu'une opinion parmi d'autres en régime
démocratique. Le principe de laïcité peut se lire, soit en cléanticléricale, voire antireligieuse, soit en clé libérale. À Rome,le président de la République a visiblement souhaité que la France interprète
sa laïcité d'une manière qui la rapproche des autres pays de l'Union
européenne. Il prolonge ainsi l'évolution de la jurisprudence et de la
politique depuis la Première Guerre mondiale. N'est-ce pas Lionel Jospinqui a institué le principe de rencontres régulières entre le chef du
gouvernement et les autorités des diverses religions ? Les tenantsd'une exception française en cette matière ne sauraient se prévaloir d'une
quelconque légitimité idéologique.

Réaliste et inventif, lediscours du Latran est celui d'un homme d'État qui n'a pas peur d'assumer sa
responsabilité face à ses concitoyens et face à l'histoire. Le président dela République veut de toute évidence réconcilier toutes les traditions de
pensée et de religion qui constituent le patrimoine culturel de la Franceet honorer chacune d'entre elles pour sa contribution propre au bien commun de
la nation. S'il ne s'étend pas sur les autres, c'est parce qu'un discoursprononcé au Latran ne peut concerner que la tradition catholique. Pourquoilui dénie-t-on le droit, parce qu'il a demandé qu'on lise à l'école la dernière
lettre d'un héros de la Résistance éduqué dans le communisme, de dire ce que
l'espérance chrétienne apporte à l'agir moral de ses concitoyens
croyants ?
Le discours du Latran est tout simplement une leçonde magnanimité politique. À qui fera-t-on croire que la République estaujourd'hui menacée par un cléricalisme catholique, comme elle a pu l'être dans
le passé ? L'Église a fait repentance pour les fautes historiquesdes catholiques et elle fait aujourd'hui profil si bas que le président de la
République estime équitable et profitable pour la France de l'encourager enrendant honneur à l'apport de nombreux catholiques au bien commun.