« Le cercle des poètes disparus contre le déclin de l'école » par Laurence de Charette
Extrait de l'article du Figaro du vendredi 16 février 2024 page 17
Comment s’expliquer que le président Macron soit passé d'un recteur confirmé partisan des enseignements fondamentaux (Jean-Michel Blanquer) à celui d'une juriste à la fibre solidifiée dans le socialisme tenant pour « faribole » la restauration de l'autorité dans la classe (Nicole Belloubet)
après quelques autres coupables détours, comme ce crochet du côté du wokisme mielleux de Pap Ndiaye ? ()
Qui espère dans la vie des idées et la survie de la pensée doit, en revanche, courir voir Le cercle des poètes disparus, le film culte de Peter Weir. () Pour son héros, le professeur Keating l'esprit est une
flamme ; l'enseignement, un acte d'amour. (Grâce à lui) les élèves passeront du bachotage au bouillonnement. () Et il fera de ses élèves des princes. ()
Le professeur Enzo Di Nuoscio, notamment, démontre méticuleusement dans son dernier ouvrage l'importance capitale de la culture humaniste à l'ère du numérique pour la formation des esprits contre la tentation, toujours plus forte de la simplification : littérature et démocraties ont, écrit-il, intimement mêlés : la première est la source de la notion du singulier qui fonde la seconde. ()